Le syndrome du bébé secoué est un traumatisme crânien survenant à la suite d’un secouement. C’est un geste violent et dans 55% des cas, il sera répété.
La plupart du temps, ce geste se produit lorsque l’adulte est envahi par ses émotions, n’a plus aucun contrôle sur ce qu’il se passe et en vient à secouer le bébé violemment dans l’espoir que ses pleurs cessent.
Selon la Haute Autorité de la Santé, les dernières statistiques français nous disent que la majorité des bébés secoués ont moins d’un an et 2/3 de ceux-ci ont moins de 6 mois. Ils ont également relevé des cas du syndrome du bébé secoué jusqu’à l’âge de 2 ans.
En moyenne, 20% des bébés décèdent et 75% des bébés secoués ont des séquelles irréversibles. Le syndrome du bébé secoué équivaut pour le cerveau du bébé à un choc frontal en véhicule à 90km/h.
Petit, la musculature du nourrisson est très fragile et il ne possède pas encore les acquis nécessaire pour maintenir sa tête. Lors du secouement, sa tète va alors d’aller d’avant en arrière et de droite à gauche sans que bébé ne puisse gérer ce mouvement. Les conséquence sont alors importantes et peuvent être irréversibles.
Son cerveau est mou et fragile, dès lors pendant le secouement, celui-ci va se cogner contre sa boîte crânienne et va provoquer différentes lésions cérébrales : ruptures des veines ponts (veine reliant le cerveau et la boîte crânienne), hématomes, hémorragie,… mais peut également provoquer des lésions oculaires, osseuses,…
D’autre part, ce secouement peut également provoquer un manque d’oxygène dû aux pauses et arrêt cardio-respiratoire nous indique le site du syndrome du bébé secoué. Cela provient d’un dysfonctionnement des centres (dans le cerveau) régulant la respiration.
Il est important de préciser qu’un impact n’est pas nécessaire et que le secouement sans impact suffit à créer des lésions cérébrales, fractures,… D’ailleurs les dommages peuvent être invisible à l’œil nu et bébé peut nous paraître « normal ».
Face à cela, différents signes peuvent être à observer :
- vomissements
- épilepsie, convulsion
- perte de connaissance, somnolence
- coma
- pâleur
- problème respiratoire
- manque de tonus
- …
Des études ont observé que ce traumatisme survient la plupart du temps chez des nourrissons de moins d’un an et pour la plupart d’entre-eux entre 2 et 6 mois.
Le site « syndrome du bébé secouée » nous cite « 10 points à retenir et à communiquer pour la prévention du Syndrome du Bébé Secoué :
Un nourrisson peut pleurer plus de 2 heures par jour, même sans raison et parfois d’affilée. C’est son seul mode d’expression.
Un adulte peut en être exaspéré au point d’avoir envie de le secouer pour le faire taire
Le secouement peut tuer ou handicaper à vie.
Une seule fois peut suffire à créer des lésions dont les conséquences dureront toute la vie
Secouer est bien plus grave qu’une chute de table à langer
Jouer n’est pas secouer, on peut et on doit jouer avec son enfant, le jeu étant adapté à son âge
Secouer est un acte de maltraitance, une infraction pénale passible de prison
Le mieux, en cas d’exaspération par les pleurs, est dans l’immédiat de coucher l’enfant sur le dos, dans son lit, et de quitter la pièce.
Demander ensuite de l’aide à ses proches (famille, amis, voisins), appeler son médecin ou un autre professionnel de santé, contacter la PMI.
Oser en parler systématiquement aux personnes à qui l’on confie son enfant. »
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