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L'enfantement d'Anaïs

 

Vous allez découvrir l'histoire d'Anaïs et de sa famille...

Un enfantement libre en toute puissance et souveraineté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un peu avant de vous raconter le jour j revenons quelques jours en arrières...

 

Le 10 juin, je dépasse mon terme et depuis 1 ou 2 semaines déjà je ressens beaucoup de contractions le soir tout en regardant 24h chrono avec toujours le même rituels ballon/tisane devant la série ensuite bain pour calmer les contractions puis dodo.

Au matin, contraction jusqu’a 10-11h et rebelote le soir.

Le temps me paraît long et court à la fois, je suis ravie de profiter au maximum de ces derniers jours avant que notre nouvelle vie commence mais d’un autre côté malgré que j’ai entièrement foi en mon projet... je commence doucement à stresser du déclenchement à l’hôpital. Je vois les monitoring tous les 2 jours comme une épreuve supplémentaires bien que ma gynécologue soit très cool, je commence à me dire que si je dois dépasser sa limite à elle je vais devoir me battre pour mes choix et j’en ai pas l’envie. Heureusement monsieur me soutiens, comprend mon choix et me dit "ça va aller elle va sortir un moment donné, tu ne sera pas déclenchée".

Les jours défilent les uns après les autres... J’apprend à chaque rendez vous monito que je suis un peu plus ouverte que la fois précédente.

 

Le 11 juin donc j+1, j’ai commencé à perdre une grosse partie de mon bouchon muqueux. Je me dis, c’est bon c’est pour bientôt ! Ça ne devrai plus tarder mais rien ne se met en place …

 

Le 12 juin, monito de contrôle. J’apprend que je suis à 4.5 avec un col souple et cours. Tout est bien parti pour un accouchement imminent mais rien jusqu’au fameux 15 juin à partir de 2h du matin où je sens doucement mais surement des contractions qui me réveillent légèrement pendant mon sommeil. J’arrive, sans soucis, à me rendormir jusqu’a 5h du matin où je sens THE contraction ! La contraction qui te dit que c’est le moment, le jour de la rencontre !

Je réveille directement monsieur en lui disant avec un mélange d’impatience et de stress dans ma voix

- c’est pour aujourd’hui

- Lui la tête dans les fesses bien évidemment me dit : " t’es sur ? " 

- HO QUE OUI ! Je suis sûr

 

Je reste un peu au lit, je gère sans problème mes contractions et je regarde amoureusement Jérémy qui dort à côté de moi en me disant que ce sera la dernière fois que je le regarderai dans notre lit blotti contre moi sans que sa soeur soit là.


Le temps passe... 6h, j’écris à la photographe lui disant que c’était pour aujourd’hui, qu’elle a tout le temps et que je lui dirai quand venir et quand je sentirai que ça se rapproche mais que pour le moment je gérais sans problème.

Je vais au salon sur mon ballon tranquillement et j’écoute de la musique tout en faisant des ronds …

 

7h30, j’appelle ma grand mère pour venir chercher Mateusz et l’emmener à l’école car il était hors de question que je me sépare de Mathys même pour 10min… Après le coup de téléphone, les 2 enfants sont levés, regardent la télé, mangent tranquillement, m'observent grincer des dents et sortir des sons graves sans broncher.
 

Je décide de prendre un bain pour me détendre et éviter d’avoir trop mal devant Mateusz. Mon objectif était de tenir jusqu’a se qu’il aille à l’école…

 

Pendant le bain, zéro contraction. 

J’appelle Mathys et lui dis : « et si je m’étais trompée, ça pourrait être un faux travail ".

 

Ma grand mère es là, Mateusz part, je sors du bain et là Boom... les contractions reviennent... toujours espacées mais plus douloureuses comme si psychologiquement, j’attendais qu’il parte. Je commence à me laisser aller, je me mets dans ma bulle, je fais les 100 pas dans mon salon tout en appréciant ces derniers instant. Aucun stress que de la contemplation de la situation, je ne réalise pas ce que je vis encore.

Je décide de dire à ma photographe qu’elle peut venir... On se fixe 10h30..

10h30, elle arrive mais je sens que mon travail est lent avec des contractions peu rapprochées bien qu’intenses. Je commence à avoir peur que ce soit super long car pour Jérémy j’avais accouché en 4h... là j’ai très vite compris que ça prendrait plus de temps.

On ne se décourage pas, je marche, je fais du ballon (d’ailleurs !!! Détails important : je décide de manger un snickers sur le ballon même à ce moment là, la nourriture m’accompagne).

Petit à petit, je sens que les contractions me font beaucoup plus mal, je décide d’aller me coucher au lit et ferme les yeux.

Je vis mes contractions dans le calme, c’est une passade, je le vis bien malgré la douleur. Mathys décide de ma rejoindre au lit et je m’accroche à lui. Je sens que j’ai besoin d’une présence, d’un appui, de contact. Tout mon corps demandait cette chaleur humaine ce que Jérémy réalisait parfaitement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon ocytocine est montée en flèche, mes contractions faisaient de plus en plus mal bien que toujours espacées. Jérémy est toujours à coté de moi mais je sens que ce chenapan veux me voler Mathys car il es très fatigué. On décide donc de le mettre à la sieste. Il est environ midi dans mes souvenirs.

Une fois, Jérémy à la sieste... tout va crescendo : je sens les douleurs monter, je dis à Mathys de me faire couler un bain.

Après 5min, le bain est prêt et je rentre dedans... Je sens que je gère moins bien les contractions, je crie de manière grave entre chaque contraction et je décide de me remettre dans ma bulle en me forçant à respirer doucement pour ne pas crier et en visualisant les contractions comme des vagues. À force de persuasion, j’y arrive. Je me concentre sur ma fille en me disant que chaque contraction de faite ne sera plus à faire.

 

 

 

 

 

Mathys arrive dans la salle de bain, on parle, on rigole,

il me tient la main quand d'un coup une énorme contraction...
 

 

 

 

 

 

D'un coup, je sens une énorme contraction et je dis à Mathys d’enlever ses mains de mon ventre. Je sens que je commence à perdre pieds, je n’arrivais plus à re-rentrer dans ma bulle et je cite une phrase que j’ai pensé à ce moment là : " nique ses putains de vague " 

 

Fiouuu la phase de désespérance arrive doucement mais surement.

Je dis à Mathys de m’aider à sortir du bain, je ne tiens plus, j’ai chaud, j’ai pas d’appuie et la position ne me convient plus.

Je me dirige au salon et décide de prendre mon ballon en me mettant à 4 pattes et en posant ma tête dessus. J’y reste un long moment et je sens que mes contractions sont encore espacées mais beaucoup plus régulières et douloureuses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je commence à dire à Mathys que je n’y arriverai pas, que j’ai l’impression que ça va durer encore des heures et des heures vu comment elles sont espacées (phase de désespérance bonjour). Je commence à ne plus supporter la douleur, je n’en peux plus.

 

Mathys m’encourage, me dit " mais non tu vas le faire, ne t’inquiète pas". Je sens qu’au fond, il pense pas que ça arrivera tout de suite.

 

Après 40-60 min, je me lève et vais sur le canapé. Je n’en peux réellement plus, je suis collée, serrée à Mathys. Je lui demande des câlins, une présence mais en même temps je dis qu’on va aller à l’hôpital que " c’est plus possible, je n’arrive absolument plus à gérer chaque contractions".

J’essaie de me rappeler toutes les phrases que j’ai lu durant 9 mois visualisé "les vagues "

 " si on dit qu’on n’y arrive plus c’est qu’on es déjà en train de le faire " 

 

Bien que je me dise ça, le fait est que mes contractions sont encore pas mal espacées comparé à Jérémy. Cela me fait douter de ma résistance. Mathys m’avouera plus tard, avoir envisagé de m'emmener à l’hôpital à ce moment là car il voyait que ma limite était atteinte mais que les contractions était encore assez éloignées.

À ce moment là... petite pause de contractions et j’ai une envie de … CHIER énorme !! Mettons les mots sur les choses hein, j’ai même cru un moment avoir fait plus qu’une prout. J’étais gênée de fou et j’avais l’impression d’avoir les fesses en ébullition.

Je décide donc de me lever pour aller aux toilettes avant qu’un caca surprise arrive sur le canapé... Une fois sur les toilettes, je me sens si bien... Je ne peux plus me lever. Cette position est bénie des Dieux.

Je décide de rester là, j’ai une phase de latence sans contraction et je suis en transition.

 

Je ne me rend plus compte de rien quand d’un coup... Je sens une pression. Je touche en bas et je sens la poche des eaux.

J’appelle Mathys qui arrive tout de suite aux toilettes et là comme un éternuement... je sens tout le bas de mon corps poussé tout seul ! Je ne contrôle rien du tout et je dis à Mathys que c’est pour maintenant !

 

Il regarde, ne comprend pas encore trop ce qu’il voit : il voit que ça s’écarte de plus en plus et comprend que c’est la tête de notre bébé. Mon corps repousse une nouvelle fois et là, la tête passe à moitié. Je sens la poche des eaux exploser. Je suis aux anges, ravie, j’ai mal mais j’ai un sentiment de bien être incroyable quand mon corps pousse. Je n’ai pas senti le cercle de feu comme pour Jérémy... tout était fluide durant cette poussé réflexe..

À partir de la 3ème poussées et que la poche ait explosé, je sens Mathys stressé lui qui durant tout le travail était si zen, il me dit " je vois sa tête, son nez elle es là ".

Je ne pousse pas, je laisse mon corps faire mais Mathys

me dit qu'à chaque fois, sa tête monte et descend.

Son stress commence à m’être communiqué.

Il me dit de pousser car sa tête remonte à chaque fois.

Voyant qu’il n’est pas bien de la voir toujours remonter

même si je sais que c’est normal, je craque et je me lève

des toilettes pour me mettre en position cowboy

avec un pied sur le rebord. Je décide de pousser de

moi-même sans attendre la poussé réflexe.

 

Évidemment, ça fait plus mal et je ne sais pas si je le fais

correctement vu que c’est moins naturel (c’est le seul regret

que j’ai vis à vis de mon accouchement je savais que

je n’avais pas besoin de pousser et que tout se passait

correctement mais le stress de monsieur a eu raison de moi),

je pousse 1x, 2x, 3x,...

Je lui demande où ça en est car je ne sens rien pratiquement tellement c’est peu douloureux au niveau du vagin.

Je sens juste la douleur des contractions mais je n’arrive pas à dire si sa tête est totalement sortie, si ses épaules sont sorties, je repousse encore une fois et ma magnifique petite fille nait...

 

Mathys la réceptionne et me la dépose dans les bras. Il m’apporte un essuie où je l’enveloppe, je la regarde et j’attend 2 petites minute que Mathys installe la bâche sur le canapé. Nous allons nous coucher... En route vers le canapé, je sens et j’entend une grosse flaque de sang tomber en plein milieux du salon (j’ai compris par après que j'avais fait une petite hémorragie mais je n’ai pas eu besoin d’aller à l’hôpital car du repos, du chaud avec 3-4 couches de couverture + le chauffage malgré qu’il fasse 30 degré et dormir aura suffit à stopper l’hémorragie. Je m’étais donnée 2-3h avant de m’inquiéter. Je souhaitais d’abord faire confiance à mon corps et j'ai bien fais)

 

 

 

 

 

 

Une fois sur le canapé, je savoure le moment et 2 petites minute plus tard... le placenta sort sans aucun problème et entier, on attend 1 ou 2h et nous coupons son cordon.
 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

Une nouvelle vie venait de commencer ❤

Texte de Anaïs  -  son compte Instagram pour suivre sa vie de famille

Photos de : 

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